J'avais la plus grosse flemme du monde. Il faisait trop chaud pour que je prenne la peine de sortir de chez moi. Même pour aller à la piscine, c'est pour dire. La seule personne qui pouvait me faire bouger de mon canapé c'était ma meilleure amie, Layla. Mais elle est pas dans la même maison donc je bougerai pas. Alors même que j'étais en train de me dire ça mon téléphone vibra dans ma poche. Je sais pas si c'était de la transmission de pensée ou quoi mais c'était justement elle qui m'appelait. Je décrochais et tout en passant de la position avachie à assise je dis : “Coucou ma belle, je pensais justement à toi. Tu veux que je passe tout de suite ? Ok pas de soucis, je mets des chaussures et j'arrive.”

Je me levais, ne trouvant plus mon tee-shirt je décidai d'y aller sans. Après tout elle n'habitait qu'à quelques maisons de chez moi. Je trouvais un paire de tong qui trainait à côté de la porte, une de mes paires. Je les mis et sortis sans prévenir ma tante et en laissant la porte ouverte, enfin pas ouverte en grand mais pas fermée à clef quoi. Si elle voulait savoir où j'étais elle n'aurait qu'à m'envoyer un sms ou à m'appeler. Je pris mon skate, pour aller plus vite d'une part et parce que je déteste marcher aussi. Et puis plus longtemps je serais au soleil plus je vais me déshydrater et après faudra encore que je bois et on va encore me dire que je suis un alcoolique. C'est pas de ma faute si l'eau ça n'a pas de goût.

A peine 2 minutes plus tard je sonnais à sa porte. Elle ne mit pas longtemps à m'ouvrir. Je la serrais alors dans mes bras. Elle était dans un de mes vieux tee-shirt que je lui avait donné, sauf que depuis il avait perdu mon parfum et sentait elle. Elle avait l'air d'être en pleine forme, enfin comme à chaque fois ou presque. Je ne savais pas encore pourquoi elle m'avait fait venir mais je ne m'inquiétait pas. Je fis comme chez moi et allai dans le salon pour m'assoir dans un fauteuil.

Aujourd'hui, je ne travaillais pas, en même temps même quand je travaillais, j'y prenais un réel plaisir, oui poser devant l'objectif c'était vraiment génial, même si parfois quand il fallait faire un nombre incalculables de clichés parce que ci ou cela ne va pas c'est un peu chiant mais je me portes tout de même chanceuse du métier que je fais. Et quand je ne travaille pas, je fais la fête ou alors je vois mes amies. Mais bon faire trop la fête aura raison de moi un jour mais bon on est jeune qu'une fois, alors autant en profiter. J'étais assise dans mon salon, dehors il faisait extrêmement chaud, on était bien mieux à l'intérieur. J'eus alors l'idée d'appeler Hugo, mon meilleur ami. J'avais envie de le voir, pas de raison spéciale enfin j'avais peut être quelque chose à lui dire mais dans tout les cas, il n'y avait pas forcément besoin d'une raison pour que j'ai envie de voir ce dernier. Je pris alors mon téléphone et appuya sur la touche raccourci, ce qui l'appela directement. Après quelques secondes seulement, ce dernier répondit. "Salut le plus beau ! Je sais tu penses tout le temps à moi. Enfin bref, tu peux passer ? Ok super, je t'attends, a tout de suite !" Je souriais et raccrochais alors. Je savais que ce dernier serait chez moi en un rien de temps et je savais surtout que je pouvais toujours compter sur lui à n'importe quelle heure du jour comme de la nuit. Après tout c'est fait pour ça les amis, qui plus est les meilleurs amis. Cela faisait déjà quelques années que l'on se connaissait lui et moi, et il avait toujours était là pour moi dans les bons comme les mauvais moments. Il était le seul à savoir me remonter le moral en un rien de temps. Il me connaissait par cœur, je ne pouvais pas lui mentir, il le devinait tout de suite. Si quelque chose n'allait pas, il le savait aussi immédiatement. Oui, on était inséparables et je crois que sans lui, je ne serais rien. Deux minutes seulement après, j'entendis la sonnette de ma porte, je sortais de ma rêveries et fit un large sourire avant d'aller ouvrir la porte. Je portais sur moi un t-shirt à ce dernier, je sais que cela pourrait paraitre ambiguë pour certain mais ça ne l'était pas du tout, j'aimais ce vieux t-shirt et le portait chez moi. Mais une chose était sur, on était meilleurs amis et rien d'autres. Il me pris dans ses bras et je le serrais fort avant de le lâcher pour le laisser entrer et de refermer la porte. Je partis alors vers le salon et pris place à coté de ce dernier, toujours en souriant. Oui j'étais toujours de bonne humeur, une chose que les gens appréciaient beaucoup chez moi, j'étais un vrai petit rayon de soleil.

Alors comment ça va toi ? T'étais pas occupée au moins ? Dis-je en souriant toujours. Bah oui je l'avais peut être déranger, mais je savais que même si c'était le cas, ce dernier ne m'en voudrait pas. Et puis, il fallait que je lui parle d'un truc, enfin pas tout de suite à la minute ce n'était pas pressée non plus, une chose que je n'avais dit seulement à ma sœur pour le moment. Et à propos de laquelle je me faisais du souci mais je savais que ce dernier ne me jugerais pas. Oui j'avais découvert il y a pas longtemps que j'étais enceinte et il faut dire que c'était une histoire assez compliquée.

Et voilà, une fois de plus j'étais fourré chez ma meilleure amie. J'avais poser mon skate à côté de la porte d'entrée et après elle était venue m'ouvrir avec toujours son magnifique sourire. Des fois ça fait un peu peur et on pourrait se demander s'il est pas vissé sur son visage, moi je sais que non parce que je l'ai déjà vu pleurer et je peux certifier qu'il vaut mieux la voir sourire. Bref elle était là, avec un de mes tee-shirt, je la serrai dans mes bras et partit dans un fauteuil. Elle s'installa à côté de moi et me demanda comment ça allait et si elle ne m'avait pas dérangée. Je répondis : “Moi je vais bien, même si je souffre quand même avec cette chaleur étouffante. Et non je ne faisais rien à la maison, de toute façon tu sais bien que je serais venu quand même.”

C'était tout moi ça, prêt à m'arrêter dans mes activités pour aller chez elle. On est des inséparables et on ne compte plus le nombre de fois où on a dormi ensemble, soit parce qu'on en avait envie, soit parce que dans notre état sur le moment on ne pouvait pas faire autrement. Mais s'il y a un truc de vraiment cool dans notre amitié c'est le fait qu'il n'y a jamais eu et qu'il n'y aura jamais d'ambiguïtés. Plusieurs fois en soirée certains ont cru que nous étions en couple mais ça nous amuse. Je parcourais le salon des yeux, rien n'avait changé de place depuis ma dernière visite qui remontait à 3 jours.

Restais à savoir pourquoi elle m'avait appelé, mais des fois il n'y en avait pas alors c'est pas pour cela que je m'inquiétais. Elle avait l'air un peu plus bizarre que d'habitude. Comme si quelque chose la tracassait mais qu'elle ne savait pas se elle devait m'en parler. Et puis si elle ne voulait rien dire c'est son droit, je la comprends. Je lui demandais quand même par curiosité et pour briser le silence qui nous entourait et commençait à peser un peu : “Alors, quelle est la raison de ma venue cette fois ?”

J'avais appelé mon meilleur ami car je voulais le voir et comme à son habitude, quelques minutes seulement après il avait rappliqué, en même temps ce qui était bien c'est qu'on habitait dans la même rue et pas loin l'un de l'autre. Heureusement d'ailleurs, parce que bon je ne ferais rien sans ce dernier et comme ça je pouvais le voir aussi souvent que je voulais, bien que même s'il habiterait à des kilomètre, il viendrait quand même dès que j'aurais besoin, après tout c'est ça que les meilleurs amis sont censés faire. Bref, j'ouvris à ce dernier et le fit entrer dans en lui faisant mon plus magnifique sourire qu'il connaissait par coeur, bien qu'ils faisaient partit des rares personnes m'ayant déjà vu sans ce magnifique sourire. Oui car devant les gens, je faisais ma forte, la vie que rien n'atteint mais ce n'était pas le cas et en vérité, je suis une demoiselle fragile. Et mon Hugo avait toujours était là pour me réconforter, le seul capable de me redonner le sourire en un rien de temps et pour ça je le remercierai jamais assez. Je m’installai donc sur le canapé à ses cotés, je posai alors ma tête sur son épaule et écoutais sa réponse à ma question.

Oui c'est vrai que l'on étouffe avec cette chaleur, on est mieux à la maison que dehors ! Dis-je sans lâcher mon sourire. La suite de sa phrase me fit sourire de plus belle, je savais pertinemment que même quand je le dérangeais, il se déplaçait pour moi, c'était vraiment le meilleur des meilleurs, je l'adorais tout simplement. D'ailleurs on était inséparables tous les deux, et on pouvait pas passer plus d'un jour sans se voir pratiquement. C'était impossible. Et d'ailleurs ce dernier connaissait ma maison par coeur, et ils nous ai déjà arrivé plus d'une fois de dormir ensemble mais tout cela sans ambiguïté ni tension sexuel, non nous étions meilleur ami tout simplement même si certains pensait parfois que nous étions en couple. Ce qui ne nous agaçait pas, au contraire, cela nous faisait plutôt rire. Je gardais ma tête sur son épaule tout en regardant mon salon sans vraiment le regarder à vrai dire, de toute façon je le connaissais par coeur alors, mais non mon regard était plutôt perdu dans le loin et il y eu alors un blanc pendant quelques minutes, aucun de nous deux parlé. Un silence un peu pesant mais bon même sans parler, j'étais contente de la présence de ce dernier à mes cotés. D'ailleurs parfois nous n'avions pas besoin de parler pour nous comprendre. Cette fois cependant, ce dernier brisa le silence. Je levais alors ma tête de son épaule pour le regarder.

Car il faut raison spéciale pour vouloir ta venue ici ? Dis-je simplement, tout en souriant. Il est vrai qu'il ne fallait jamais une raison particulière pour que j'ai envie de voir ce dernier. Mais cette fois, c'était un peu le cas. Je le regardais alors quelques secondes, hésitante, pas que je ne voulais pas lui dire, car après tout je disais tout à ce dernier, et il savait pratiquement tout de moi. Je pris alors une inspiration. A vrai dire, il y a peut être une petite raison sur le fait de ta venue, bien que c'est aussi parce que j'avais envie de te voir... Dis-je en parlant vite, oui c'est tout moi ça quand je stresse, je me mets à déblatérer une quantité de paroles. En faite, j'ai découvert que j'étais enceinte... J'attendais sa réaction, j'avais d'ailleurs un peu peur de sa réaction, mais au moins c'était dit, je voulais qu'il soit au courant, et je savais que de toute façon, il saurait que quelque chose me tracasserait.

Une fois dans le salon je m'installai dans un fauteuil, celui où j'ai l'habitude de m'assoir d'ailleurs. Elle posa sa tête sur mon épaule. On était là, tous les deux silencieux dans la pièce. Je fut le premier à parler, pour demander pourquoi elle m'avait fait venir. Elle sourit et dit à juste titre qu'elle n'avait pas besoin de raison particulière pour me faire venir. Son regard changea ensuite, elle paraissait hésitante. Elle avait surement quelque chose de lourd sur le cœur. Quelque chose de difficile à avouer, même à son meilleur ami. Je lui pris la main et lui fit un petit sourire pour lui faire comprendre que quoi qu'il arrive je serais toujours avec elle, à ses côtés. Mon soutien elle l'aura tout le temps quoi qu'il arrive, rien ne pouvait nous séparer.

Puis elle prit une grande inspiration et dit avec un débit qui dépasse de très loin la normale qu'il y avait bien une raison à ma venue. Bien sûr elle avait envie de me voir mais ça c'est tout le temps. Trois jours sans se voir pour nous c'est beaucoup trop. Bref il y avait autre chose. Je commençait un peu à baliser. J'espère qu'il lui arrivait rien de grave, j'aime pas la voir souffrir. J'aime pas voir mes proches souffrir mais surtout pas elle. Et là elle m'avoua enfin ce qui la tracassait. Elle était enceinte. Je m'attendais à pas mal de chose mais vraiment pas à cela. Je sais que c'est pas une sainte nitouche mais de là à la voir enceinte.

J'eus un petit moment d'absence. Mon cerveau avait du mal à enregistrer l'information. L'imaginer avec un gros ventre était totalement impossible. Je reviens à moi même et à l'instant présent. Beaucoup de réponses se bousculaient dans ma tête. Je ne comprenais pas comment ça avait pu arriver. Je la regardai et demandai : “Tu le sais depuis longtemps ? C'était avec qui ? Tu vas le garder ? Désolé ça fait beaucoup de questions mais je dois comprendre. Je t'aime Layla, je serais toujours là quelque soit ton choix.”

J'étais dans mon salon, assis à coté de mon meilleur ami, ma tête sur son épaule. Il est vrai que si je l'avais appelé, c'était pour une raison précise, bien que je n'avais pas forcément besoin de raison pour vouloir le voir. Mais cette fois-ci c'était le cas. J'hésitait d'ailleurs à lui en faire part, non pas que je redoutait sa réaction, car il avait toujours était là pour moi et je savais qu'il le serait toujours. Je savais également qu'il ne me jugerai jamais. C'est juste que la nouvelle était toute fraîche, personne ne le savait encore enfin à part ma petite soeur chérie. Et je ne savais pas encore ce que j'allais faire, je n'y avait pas encore réfléchis. Enfin je savais que je ne pourrais pas avorter, ce serait horrible, tuer un petit être qui commençait à grandir en moi, non je ne pouvais pas. Une autre chose me taraudait, je savais qui était le père, mais je ne savais ni comment lui dire, ni si je devais lui dire. Oui c'était une histoire vraiment compliquée, enfin c'était simplement l'histoire d'une nuit. Effectivement, j'avais passé une nuit avec le jeune homme sans savoir qu'il avait déjà une petite amie, qui plus est était une amie à moi. Ce qui rendait les choses encore plus compliquée. Je crois que je m'étais fourré dans un vrai merdier. C'était bien moi, j'avais toujours le don de me retrouver dans des situations pas possible. Et là c'était vraiment le cas de le dire. Je regardais alors Hugo, j'avais besoin de lui, j'espérais vraiment qu'il me soutiendrai, même si je n'en doutais pas vraiment. Je lui avoua alors le pot aux roses. Je regardais Hugo, en attendant sa réponse, il eu quelques minutes d’absences. Ce que je compris, c'était tout de même pas une nouvelle anodine que je venais de lui dire. Il reprit alors ses esprits et me posa une série de questions.

Non je l'ai appris, il n'y a pas longtemps... Dis-je lentement, en continuant malgré ça à sourire, enfin c'était un léger sourire. Oui mon sourire ne me quittait pratiquement jamais. Andrew, un jeune homme avec qui j'ai passé une nuit lors d'une soirée mais enfin c'est encore plus compliquée que ça, je ne sais pas si je vais le lui dire... C'était vrai, après tout ce jeune homme était infidèle et me voilà enceinte, si quelqu'un doit être là pour moi et élever ce bébé avec moi, je veux que ce soit quelqu'un de bien et qui m'aime réellement. Et quant à le garder, oui je sais que je serais seule mais je veux le garder, je me vois mal tuer ce petit être qui commence à grandir en moi ! Je lui souris alors et à la suite de sa phrase, je le serra dans mes bras. Merci d'être là, je te remercierai jamais assez, je sais pas ce que je ferais sans toi !

J'étais chez ma meilleure amie en ce chaud après-midi d'été. Elle m'avait appelée et comme d'habitude j'avais rappliqué illico presto. Ce qui sortit de l'ordinaire fut ce qu'elle m'annonça. C'était bien la dernière chose à laquelle je pouvais m'attendre mais malgré je ne pris pas la nouvelle si mal que cela. Même si j'avais du mal à imaginer ma belle Layla enceinte jusqu'aux yeux. J'ai pas pu m'empêcher de lui poser de nombreuses questions auxquelles elle répondit sans crainte. Elle était au courant de cette situation depuis peu de temps. Je devais être un des premiers, si ce n'est le premier, à le savoir. Je ne connaissais pas le père du bébé, Andrew ça ne me disait absolument rien. Même si elle couchait avec mon pire ennemi et que cet enfoiré la mettait enceinte je ne pourrais pas lui en vouloir à elle. De toute façon c'est simple je peux pas lui en vouloir, c'est comme ça depuis qu'on se connait et y a pas de raisons que ça change.

Elle vint ensuite dans mes bras, je la serrais contre moi. Si elle le gardait, ce qui était apparemment son choix, elle aurait besoin de soutien et quoi qu'il arrive elle aurait le mien. J'y connaissais pas grand chose en grossesse et en bébés mais je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour l'aider. Je lui sourit, la regarda et tout en dégageant une mèche de cheveux qui était venue devant ses magnifiques yeux bleus je dis : “Écoute Layla, je... je sais pas trop quoi dire là. Ce Andrew je pense que c'est peut être pas la peine de le prévenir. Enfin surtout si vous êtes pas très proches, ça peut le faire flipper. Moi ça me ferait flipper si ça m'arrivait en tout cas.” Je marquais une petite pause pour voir sa réaction et j'enchainais : “Pour ce qui est de le garder je pense que tu sacrifies ta jeunesse mais en même temps je te connais et je suis sûr que tu feras une super maman... Et il ou elle pourra m'appeler tonton Hugo.”

Je ris à cette dernière remarque. C'était totalement idiot mais personne ne m'avait jamais appelé comme ça et quelque part j'en avais toujours rêvé. Enfin on verra, c'est pas le plus urgent. Pour le moment je devais la rassurée. Elle devait être encore plus déboussolée que moi. Je me levais, la laissant seule dans le fauteuil. Je partis dans la cuisine, que je connaissais par cœur et je préparai du café pour nous deux. On allait surement se coucher tard et il fallait tenir. C'est un peu un rituel entre nous, quand il se passe quelque chose d'important on passe la nuit ensemble à parler. On envisage toutes les possibilités par rapport au problème en question ou au contraire on parle d'autre chose. On dit toujours beaucoup de bêtises aussi.